La France malade de ses déficits
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La France malade de ses déficits
Travail, économie, emploi
Depuis la fin des années 70, la France dépense plus qu'elle ne gagne. Nous avons, collectivement, fait preuve d'imprévoyance, mais avec les socialistes nous sombrons dans les marais de l'impuissance et de l'incohérence. Après avoir augmenté comme jamais les impôts, le gouvernement envisage maintenant de les baisser ; après avoir promis de réduire nos déficits on les laisse filer : - 4,3% de PIB de déficits publics en 2013 au lieu de -3% promis, -4,4% en 2014 en lieu et place des -2,2% envisagés.Tout part à vau l'eau parce que la récession nous guette, parce que les dépenses publiques ne baissent pas, parce que les recettes fiscales chutent, trop d'impôts tuant l'impôt.En 2014, nos dépenses publiques représentent 57,7 % du PIB en hausse par rapport à 2012. C'est le niveau le plus élevé depuis 50 ans. Les 21 milliards d'économies annoncées sont toujours aussi flous et les coûts de rabots se concentrent notamment sur notre politique familiale qui est l'une des forces de la France.Notre pays est mal géré et le seuil des 2000 milliards de dettes est atteint. Lorsqu'en 2008, je disais que j'étais à «la tête d'un Etat en faillite», certains haussèrent les épaules. Aujourd'hui, le sujet est devenu vital pour la nation car le poids de la dépense publique a des conséquences directes sur nos entreprises qui paient trop de charges, sur les ménages français qui sont au bord de la révolte fiscale, sur nos enfants qui payeront nos dettes.Certains prétendent que nos déficits seront comblés le jour où la croissance sera de retour. Cela fait des décennies que nous vivons sur cette logique. Ma conviction, c'est que la croissance ne sera vraiment de retour que si nous dépensons moins et mieux.L'UMP doit s'engager à remettre nos finances publiques en ordre, comme le ferait n'importe quelle famille responsable et comme d'autres Etats l'ont fait avec succès. L'effort à est de l'ordre de 110 Md€ en 5 ans. Comment faire ? Il faut réduire de 20% les effectifs de nos administrations, augmenter le temps de travail pour ne pas dégrader la qualité des services publics, recentrer l‘Etat sur ses missions essentielles, engager une révision sans concession de toutes nos politiques publiques...Il serait malhonnête de laisser croire que notre déficit chronique et notre endettement puissent être résolus par quelques mesures indolores ou ciblées sur quelques-uns. C'est tous ensemble, avec des changements et des efforts partagés que nous pourrons sortir de cette spirale qui appauvrit la France.L'UMP doit être le parti de la vérité et de l'action, celui qui combat la dette, l'impôt partout et la réforme nulle part. Plus la République sera sérieusement gérée plus nous retrouverons notre liberté d'agir et de construire l'avenir pour nous et nos enfants.François Fillon
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